Charpente Philibert De l’Orme
Au XVIe siècle, la charpente Philibert De l’Orme a vu le jour par un architecte français du même nom. Cette technique de construction a fait la réputation de l’inventeur auprès des rois et des moines de l’époque. La structure peut également être appelée toit de carène ou charpente à petit bois à cause de son système d’assemblage de planches standards. Pourtant, la charpente ornait les grands monuments de cette époque. Découvrez dans cet article l’histoire de cette charpente et son concepteur Philibert De l’Orme ainsi que les caractéristiques de la structure.
Petite histoire à propos de l’architecte
L’architecte Philibert de l’Orme est né à Lyon vers 1515, il est fils d’un maître d’œuvre. Dès ses 14 ans, il part en Italie pour étudier les monuments antiques à Rome. À 21 ans, il commence à exercer son métier de bâtisseur.
En 1537, il remonte à Paris par ordre du cardinal Bellay. Il entame son heure de gloire en étant contrôleur militaire, inspecteur général des fortifications, architecte de Fontainebleau et conseiller du roi Henri II. Il met en œuvre le Château de Saint-Maur pour ce dernier.
Ses réalisations ont confirmé le renom de l’architecte. Le roi lui confie alors d’autres chantiers importants entre 1545 à 1557. Notez que Philibert de l’Orme est le premier à être nommé « architecte du Roi ».
On lui dédie la réalisation de plusieurs abbayes et des châteaux d’Anet et de Meudon. Puis, il prend en charge les tuileries sous Catherine de Médicis qui le nomma gouverneur avant de le disgracier. Suite à cette mésaventure, il se consacre à l’écriture et publie « Un traité complet de l’Art de bâtir ».
La structure de la charpente Philibert de l’Orme
Selon cet ouvrage, la charpente Philibert de l’Orme est faite uniquement de bois.
La charpente est constituée de planches en bois assez courtes pour pouvoir les installer une à une, formant ainsi une structure unique. Ce qui permettrait de standardiser les matériaux tout en assurant leur longévité.
C’est l’architecte qui décommande le bois noble et conseille l’utilisation de planches de bois pour l’ensemble de la structure.
Il décrit aussi la distance entre le bout de chaque planche sur la courbe à un quart de pouce. Ces dernières sont soutenues par des chevilles et renforcées par des cintres de chaque côté.
Ces chevilles servent de support pour les cintres et non la charpente. Ce sont ces dernières qui s’appuient sur les murs pignons du bâtiment.
À part le savoir-faire de l’architecte, l’utilisation de matériaux à la portée à tous fut son grand succès. Basée sur la créativité, la charpente Philibert de l’Orme adopte une structure italienne en forme circulaire.
Les caractéristiques de la charpente
La charpente Philibert de l’Orme est une invention façonnée par l’histoire et l’économie de l’époque. La structure circulaire, les matériaux utilisés et leur standardisation s’accommodent très bien à l’inflation et le boom démographique du XVIe siècle.
Une structure simple et abordable
À cette époque, les longues poutres en bois étaient trop onéreuses et se faisaient rares. De ce fait, l’architecte a élaboré une structure plus abordable au niveau du prix et de l’approvisionnement.
Dans son livre, il propose la construction de charpentes faciles à installer, mais toujours aussi efficaces. Cette alternative concernait l’utilisation de planches de bois courtes d’environ 1,3 m de long.
Cette option a permis à l’architecte de créer de grandes charpentes grâce à une méthode de chevilles sur les planches. Cela permettait de les placer l’une contre l’autre jusqu’aux murs porteurs.
Cette invention est sûrement l’ancêtre des fermes lamellées-collées des charpentes modernes.
Modulable et réversible
La charpente Philibert de l’Orme ne demande que deux types de planches pour l’assemblage. Dans ce cas, on peut pré fabriquer tous les modèles, de façon plus rentable.
Cette standardisation des matériaux permet également une modularité exceptionnelle qui fait la particularité de la construction circulaire.
En plus, si une pièce de bois est endommagée et requiert une réparation, il est facilement remplaçable. Ce qui n’implique pas la démolition de toute la structure. En effet, la charpente Philibert de l’Orme disposait déjà d’un système d’interchangeabilité et de connexions réversibles.
Concept intelligent et design
Le principal avantage de la charpente Philibert de l’Orme, c’est la forme circulaire de la structure. La toiture en forme d’arc est inspirée d’un navire à l’envers. Cette forme circulaire facilite l’installation de la charpente de Philibert sur tous les styles architecturaux.
Ces caractéristiques de la charpente Philibert de l’Orme apportent un cachet au bâtiment de l’époque, mais aussi à ceux qui en sont encore dotés de nos jours. Le côté esthétique de la structure en arc valorise également le bâtiment surtout au XVIe siècle.
Les formes de charpente :
- forme de charpente à croupes
- toiture alsacienne
- toit à fermettes
- charpente asiatique
- forme de charpente autoporteuse
- toiture eiffel
- toit en A
- charpente en berceau
- forme de charpente en kiosque
- toiture en kit
- toit en lamelle collé
- charpente en W
- forme de charpente inversée
- toiture mansart
- toit pendulaire
- charpente pente
- forme de charpente 1 pente
- toiture 4 pans
- toit 2 pans
- charpente 3 pans
- toiture Polonceau
- toit Portique
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