Le guide de la toiture en fibrociment : tout ce que vous devez savoir sur ce type de toit

Choisir le bon toit n’est pas un acte à prendre à la légère. Il couvre le bâtiment et garantit le confort de ses occupants. Opter pour un matériau plutôt qu’un autre relève donc d’un véritable défi. La toiture en fibrociment peut être envisagée. Mais que faut-il savoir sur ce type de couverture ?

Un toit en fibrociment, c’est quoi ?

Avant d’être utilisé pour les maisons d’habitations, le fibrociment servait essentiellement à recouvrir les bâtiments à usage industriel, usage pour lequel l’a conçu Ludwig Hatschek. Il était alors constitué de ciment, d’eau et d’amiante. Cette fibre a été supprimée de la fabrication, depuis 1996, lorsqu’il a été constaté qu’elle était cancérigène. Elle est aujourd’hui remplacée par de la cellulose (bois ou papier recyclé) ou de la fibre de verre.

Les qualités de la toiture en fibrociment

Les plaques de fibrociment ont de nombreuses qualités qui en font un matériau parfaitement adapté pour la couverture de toiture d’une habitation :

Elles sont légères. Elles peuvent donc être utilisées en rénovation, car leur poids n’impacte pas sur la structure de la maison.
Le fibrociment a la particularité d’être imperméable tout en étant cependant respirant. Contrairement à d’autres matériaux, il ne produit pas de condensation, souvent responsable de la formation de moisissure. Il laisse la vapeur produite dans les pièces humides s’évaporer et absorbe un grand pourcentage de son poids en eau.
Il est aussi imputrescible. Il ne se détériore pas au contact de l’humidité et convient parfaitement dans les régions où la pluviométrie est élevée. En outre, il ne permet pas la formation de mousse ou l’apparition des lichens. Il est ingélif, supportant les températures extrêmes.
Le fibrociment a une longévité de plus de trente ans s’il bénéficie d’un entretien régulier pour éviter qu’il ne devienne poreux.
Esthétiquement, il peut s’adapter à tous les styles architecturaux. Il est, en effet, disponible en plusieurs teintes et formes.
Il est résistant au feu. Il est classé dans la catégorie des M0 des matériaux incombustibles.

Il présente également d’autres avantages:

Le fibrociment a plusieurs utilisations en toiture. Comme mentionné plus haut, c’est un matériau qui peut s’adapter à toutes les structures en termes d’esthétique. Il peut être moulé et teinté de façon à ressembler à des tuiles de terre cuite. Il peut être en losange ou rectangulaire, s’adaptant ainsi aux spécificités de chaque région.
L’ardoise fibrociment peut être photovoltaïque. Elle s’intègre directement aux ardoises d’une toiture de bâtiment résidentiel. Sur le plan visuel, les tuiles photovoltaïques ne tranchent pas avec le reste de la toiture. Au niveau du rendement, il est pour l’instant moins élevé que celui des panneaux classiques. Il n’en demeure pas moins que ces tuiles en fibrociment photovoltaïque produiront environ 66 kWc/m² en moyenne.
Le fibrociment est aussi utilisé pour réaliser des toitures végétalisées, de plus en plus plébiscitées. Il sert de support aux bacs de plantes autant sur les toits plats que sur ceux en pentes. Cette solution permet en effet d’améliorer l’étanchéité du toit. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le fibrociment convient également comme sous toiture pour un toit en tuiles de terre cuite.

Les réglementations appliquées aux toitures de fibrociment

Avant d’acheter des plaques de fibrociment pour la toiture, il est important de s’assurer qu’elles respectent la mention Non Asbestos Technology (NT), signifiant qu’elles sont exemptes d’amiantes. Si le toit en fibrociment date d’avant 1997, il y a obligation légale de désamiantage si des traces d’amiantes sont constatées après diagnostic. Les travaux devront être confiés à une entreprise certifiée AFAQ-AFNOR ou Qualibat.

Les professionnels devront se référer au NF DTU 40.37 pour respecter les normes de pose, les accessoires ou encore pour définir l’isolation thermique adéquate, la ventilation de ce type de toiture. Aussi afin de s’assurer que celle-ci est en conformité avec la zone géographique d’implantation. À noter que le non-respect du DTU prive les propriétaires d’une quelconque aide de l’État en cas de catastrophe.

Ne pas oublier qu’avant de réaliser des travaux de rénovation de toiture avec changement de matériaux de couverture, dans une zone classée, une déclaration préalable de travaux est nécessaire. Si le bâtiment est classé monument historique, l’avis d’un architecte des bâtiments de France est indispensable.

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